ANDREAH & PYTHA
Un moment, nous rions à l'unisson. En fait, pour faire simple, nous passions un bon moment. Parce qu'avec Andreah c'est toujours comme ça. Et j'espère vivement que ça le restera. Pas d'insultes, pas de regards assassins, pas de coups. J'ai juste l'impression d'être une toute autre personne. Oui, en sa compagnie, j'ai l'impression d'être quelqu'un de bien. Elle s'approche, s'attaque à mes joues. Puis, elle me qualifie de gros nounours. Je ne peux m'empêcher de grogner légèrement, fronçant légèrement les sourcils. Puis, elle dit qu'elle m'aime. Vraiment beaucoup. J'ai envie de lui répondre, lui dire que je l'aime beaucoup aussi. Mais bon, ces mots ont de la peine à sortir. Je peux dire à une personne à quel point je la déteste, mais je ne peux pas faire l'inverse. L'un et bien plus dur que l'autre. Je me contente alors de lui sourire. C'est tout ce que je peux faire. C'est pathétique, je sais. J'en suis désolé Andreah.

Engloutir un cookie entier en tant que preuve d'amour. Avouons que c'est peu commun. Mais que voulez-vous, c'est Andreah. Avec elle, on ne fait jamais dans l'ordinaire. « Vas-y, j'te regarde. » Qui n'en serait pas capable? Andreah. Une taille pas assez conséquente pour accueillir un biscuit entier. Alors elle triche, brisant le cookie en deux afin de se faciliter la tâche. -« Bon, je triche un peu, mais fais comme si t’avais pas vu. Ok ? OK ? Ok.» Comme si j'avais pas vu. Ben voyons. Un rire m'échappe. N'importe quoi Andreah, n'importe quoi. - -« ‘adaaaaaaaam ~ v’ai ‘ou manwé d’un ‘oup ! ‘es vier de ‘oi ? » Un rire bien plus conséquent. Oui, je ris pour un rien. Non, je ris grâce à Andreah. Parce qu'elle fait tout pour, pas vrai? Peut-être pour dissiper cette mauvaise humeur qui marque tous les jours mon visage. « Bravo bravo! Essaye avec deux maintenant. » Ah, non ce n'est pas la peine. Je ne suis pas sérieux, qu'elle ne le fasse pas. Surtout que... Qu'elle met des miettes partout. Il va falloir que je nettoie ensuite, pas vrai? Je fronce les sourcils en y pensant. « Avale avant d'parler, t'en mets partout. » Je ne suis pas en colère. Pas du tout. Remarque, un sourire s'inscrit à nouveau sur mon visage. Voyez? « J'te jure que je te fais tout nettoyer. »

Je me penche vers la boite afin d'en sortir un cookie. Pensif, je fourre celui-ci dans ma bouche -parce que contrairement à elle, j'y arrive. Je pense à la première fois que je l'ai vu. On dit souvent que c'est la première impression qui compte. Et la première fois, je ne pensais même pas devenir ami avec cette dernière. Mais, ce qui devait arriver arriva. Je cherche à me souvenir ce qui a bien pu nous rapprocher. Je ne trouve pas. À quoi bon? Pourquoi ne pas profiter des moments présents? Celui-là par exemple. Au Diable les cours, je pense à mon bien-être avant tout. Le besoin d'être seul afin de méditer un peu ou en compagnie d'une personne que j'apprécie. En pensant à tout ce qu'elle a pu faire pour moi, je m'en veux. Je m'en veux de ne pas pouvoir lui dire que je l'aime, qu'elle a ma sis' rien qu'à moi, vous voyez? J'ai beau le penser fort, ça ne sort toujours pas. Alors je me sens con et égoïste. Parce que je profite de son affection sans jamais la remercier comme il se doit. Dis-moi, est-ce que tu m'en veux Andreah? Est-ce que tu as l'impression que je ne t'affectionne pas autant que tu puisses toi-même le faire? Je suis désolé. Je m'approche d'elle, la mine sérieuse. Et puis sans me presser, je la prends dans mes bras, inspirant profondément. « Merci Andreah... » Et pardonne-moi de ne pas pouvoir faire plus.

Cabane 20 | #c73025
muddafuggin' cooper !